Par Diane Laforest
Tremblements, maux de têtes, convulsions… Ben non, ce n’est pas ça qui s’est passé suite à mon sevrage d’impro. Laissez-moi vous le raconter.

Tout d’abord, ceux qui étaient à l’improvisathon de l’Université de Moncton cette année diront : « Menteuse! T’as joué de l’impro l’autre jour! » Je leur réponds : Vous avez effectivement raison, mais je n’en avais pas fait depuis le début du mois de mai. Nous parlons donc d’un sevrage de plus de 6 mois. Certains se poseront la question : « Oui, mais pourquoi tu ne t’es pas essayée pour faire partie de la LICUM? » C’est très simple, c’est parce que j’ai pris une session de congé de l’Université (ce qui a eu ses bienfaits). Un de mes seuls regrets est de justement ne pas avoir pu faire d’impro.
Ensuite, je n’étais pas complètement coupée du monde de l’impro puisque j’allais voir des matchs de la LICUM et de la LISSE. Ce n’est pas la même chose que de jouer, mais ça a satisfait quelque peu mes cravings d’impro. Pour remplacer l’impro dans ma vie, j’ai improvisé des conversations avec des clients, j’ai glissé quelques blagues douteuses ici et là, et j’ai fait de la danse (oui, je fais de la danse) (oui, je suis carrément pourrie) (oui, vous pouvez rire de moi).

Finalement, je pense qu’on peut dire sans se tromper que j’ai survécu à mon sevrage d’impro. Je peux dire avec encore plus d’assurance que j’ai extrêmement hâte de recommencer à jouer (je compte les dodos jusqu’au Zèbre d’Or!) (Il en reste environ 168). C’est évidemment sûr et certain que je vais aussi essayer de faire partie de la LICUM l’année prochaine. Conclusion : Le sevrage, ça aide à renforcer notre amour pour le jeu!
Je vais donc finir cet article en souhaitant plein d’impro à tout le monde!
Vous voulez écrire un article? Communiquez avec Isabel Goguen à improvisationnb@gmail.com!
J’aimerais nuancer l’article un peu. C’est vrai que parfois le sevrage nous rappelle qu’on est encore en amour avec la discipline, mais parfois, il arrive que les gens continue de participer à l’impro parce qu’ils se sentent obligés, et plus nécessairement par passion. Lorsque ces gens s’éloignent enfin de l’impro, ils vivent certes également un sevrage, souvent accompagné de culpabilité ou de crise identitaire existentielle. Selon l’évolution de chacun, un fois ce sevrage vécu, il arrive qu’on réalise qu’on était dû pour une pause, un recul, ou un retrait complet si c’est possible (voir pleins d’articles sur ce blogue qui dispute cela ;))
Personnellement ça m’est arrivé, et j’ai passé au moins 3 ans à ne faire AUCUNE impro du tout. Pour certain cela aurait été la fin de l’histoire, mais heureusement pour moi, j’ai su retrouvé ma place dans la discipline.
Bref, je crois que le sevrage, parce qu’il permet un réalignement des priorités, est parfois nécessaire pour la bonne santé et l’évolution du joueur. Au plaisir de voir ton retour à la discipline Diane!