Par Michel M. Albert
L’atelier suivant a trois fonctions : 1) Travailler le 7e pilier de l’improvisation, soit la Culture; 2) marier ce pilier au précédent, soit l’Écriture; et 3) sert de soirée sociale pour une équipe, afin de bâtir la chimie et les référents culturels (très utiles comme raccourcis en caucus) de ses membres.

Le concept est simple : L’équipe visionne un film ensemble, et ensuite s’impose une discussion sur les divers éléments de ce film. Animée par l’entraîneur, cette discussion devra répondre aux questions suivantes, toutes utiles au métier d’art de l’improvisation :
Le film avait-il une atmosphère particulière? Comment pouvons-nous la recréer dans une impro?
Le film avait-il des effets de style particulier? Comment pouvons-nous les recréer dans une impro?
Quel était le genre du film? Que retenons-nous de son style si, mettons, c’était une À la manière de?
Comment referions-nous la prémisse du film dans une impro d’environ 3 minutes?
À l’opposé, quelles scènes auraient faites de bonnes impros de 2 à 5 minutes et pourquoi?
Quels personnages auraient bien fonctionné dans une impro? Pourquoi?
Selon le film choisi, on pourra discuter de la musique, du son, des prises de vue, de la structure, des transitions, du style de jeu des comédiens, de la formule utilisée ou subvertie. Tout dépend!

Bien que des films à succès du moment, ceux qui sont connus de tous, peuvent bien sûr être utilisés, l’entraîneur ferait mieux de choisir des œuvres qui le sont un peu moins (du groupe d’âge) et qui varient les époques et styles cinématographiques. Quelles leçons d’impro nous réservent Sept Samouraïs, Jules et Jim, The Third Man, Much Ado About Nothing, Reservoir Dogs, This Is Spinal Tap, La Double Vie de Véronique, Waking Life, Annie Hall, Les parapluies de Cherbourg, le cinéma de Hong Kong et de Bollywood, le anime japonais, la Nouvelle Vague française, etc.? Ceci se veut une exercice de découverte, car c’est la seule façon de maîtriser le 7e pilier, de s’enrichir et d’avoir quelque chose de NOUVEAU à dire. De plus, si on fini par utiliser des éléments de ces films dans des improvisations, on veut éviter le trop connu qui invitera le cliché (non, Luke, n’utilise pas la Force! Tu vas pogner une punition!).
L’atelier n’est pas forçant. Les improvisateurs devraient foncièrement aimer deux choses : Des histoires (car ils sont aussi des raconteurs) et jaser d’impro. L’exercice marie les deux.
Les entraîneurs qui veulent le tenter et qui cherchent des recommandations – possiblement sur des services de streaming comme Netflix pour ne pas avoir à faire de dépenses – sont invités à me contacter sur les médias sociaux. Je ne vous guiderai pas dans une mauvaise direction!
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