Quand l’évidence est insuffisante

Par Martin Savoie

Je dois l’avouer, de mémoire, ça m’est arrivé une fois de gazouiller une punition et, avec le recul, espérer que l’équipe ne pose pas de question, ne serait-ce que pour éviter de dire du statisme « ben… ça n’avançait pas! »

Chanceux, le capitaine ne s’est pas présenté dans le coin. Mais je me suis mis à y repenser récemment en me disant que j’aurais eu l’air un peu nono dans mon explication s’ils cherchaient le pourquoi, malgré le fait que c’était, dans la tête de tout le monde, évidemment répréhensible.

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Souvent, c’est clair qu’une improvisation mérite une punition, mais pourquoi est-ce si évident? Et si on ne peut expliquer le pourquoi, est-ce si évident que ça?

Un moment donné, faut réaliser que ce qui mérite une punition… mérite aussi une explication claire pour éviter qu’elle ne se reproduise.

Pour donner une explication claire, selon moi, on doit être en mesure de répondre aux trois questions suivantes : qui, quoi et comment? Qui en est la cause, il(s)/elle(s) a/ont fait quoi pour que la punition soit gazouillée, et comment peut-on éviter que ça ne se reproduise.

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Qui a créé, dans notre exemple, le statisme? Joueur X lors de son entrée. Qu’a-t-il fait pour causer le statisme? Il a freiné l’impro en cours en posant des questions sur ce qui venait de se passer. Que pourrait-il faire pour éviter que ça se reproduise? S’assurer d’avoir une idée précise avant d’entrer dans l’impro et ainsi éviter que la seconde moitié de l’impro ne devienne qu’un résumé de la première.

En répondant à ces trois questions, on a déjà une très bonne base sur laquelle s’appuyer pour que l’arbitre, à travers le jeu, devienne aussi un vecteur d’apprentissage pour les équipes. C’est certain que l’on peut étoffer un peu plus, mais si ces trois questions sont répondues, les joueurs auront une réponse au minimum satisfaisante.

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