Le rôle du nombre de joueur

Par Nathalie Goguen

La vaste majorité de mon expérience en improvisation consiste d’être à la table de stat, avec mon ordinateur et dans ma zone de confort. Lors du dernier tournoi le Zèbre d’Or, il s’agissait de ma deuxième réelle expérience comme joueuse depuis mon secondaire (9 ans passé déjà… eech). Un de mes plus grands plaisirs de faire un retour à l’arène, c’est de découvrir des nouvelles choses au sujet du jeu et de moi-même. On peut toujours en découvrir plus!

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Ma plus grande révélation du dernier tournoi, c’est qu’il y a peu de choses qui me causent plus de stress sur le carton de thème que le nombre de joueurs. Heureusement, la majorité des improvisations sont illimités (gros soulagement pour mon petit cœur). Il y a plusieurs options disponibles aux arbitres lorsqu’ils font l’écriture de leur match (un par équipe, deux par équipe, toute l’équipe, entre autres). L’arbitre doit donc préparer un match de variété qui donne des défis et encourage des nouveautés de la part des joueurs. Lorsque l’arbitre choisit de donner une improvisation à un par équipe, ou même toute l’équipe, il fait un choix sur le type d’improvisation que nous allons voir. Une comparée toute l’équipe permet à l’équipe de démontrer ses forces (d’écoute, de construction, de ton). L’équipe doit choisir et construire une histoire qui fonctionne en groupe et qui encourage tous les membres de l’équipe à créer ensemble. Dans le cas d’une improvisation à un par équipe, il s’agit d’un autre défi, un qui encourage un style particulier et permet au joueur de partager des moments plus intimes avec le public. Ces nombres de joueurs ne me causent pas d’inquiétudes puisque nous pouvons faire des choix pendant le caucus et commencer l’improvisation avec une vision générale des effets que le nombre de joueurs crée.

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Lorsque je devenais nerveuse, c’était dans des contextes où, par exemple, les équipes devaient entrer deux joueurs par équipes dans une mixte d’une courte durée. Le rôle du deuxième personnage est de faire avancer l’histoire et d’ajouter un nouvel élément qui devra améliorer l’improvisation. Lorsque nous devions faire entrer deux ou trois personnages pour éviter une punition, je passais toute l’improvisation à essayer de trouver des entrées possibles et ce, pendant des improvisations qui n’avaient pas du tout besoin de cet autre personnage. En comparée, où tout le monde a le même caucus, il n’y a pas le même problème. En mixte, cependant, on n’a pas le temps de comprendre ce qui se passe que c’est déjà le temps de faire entrer d’autres joueurs!

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Je pense donc que le nombre de joueurs (surtout deux ou trois joueurs par équipe) devrait limiter la quantité de joueurs dans l’arène au lieu d’encourager plus de joueurs à faire des entrées. Par exemple, je crois que l’arbitre pourrait donner une improvisation à deux par équipe lors d’une sans limite ni frontière afin de limiter le chaos possible (et maintenir le focus sur les moteurs et l’histoire en cours). Cette distinction lors de l’écriture du match favorise des entrées pertinentes et pourraient même éviter des punitions potentielles (comme une rudesse, une confusion ou un manque d’écoute).

Le nombre de joueurs apporte un défi intéressant aux équipes comme tous les autres éléments de la carte. Je pense tout simplement que le match doit être construit en fonction de l’expérience réelle des joueurs et celle du public. De la variété c’est important, mais des défis qui vont au détriment possible du spectacle n’aident personne (surtout mon petit cœur).

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