Par Valérie Audet
Mon histoire se déroule comme suit…
J’ai toujours adoré l’improvisation. J’en faisais au secondaire, je n’étais pas la meilleure ni la pire. J’étais juste là. J’avais une grande force à trouver des idées, des concepts, mais plus de difficulté à les mettre en place. J’aimais beaucoup l’ambiance, les amitiés que je tissais, et les tournois. Évidemment, je savais que lorsque j’étais au secondaire, à la Polyvalente Roland-Pépin, le sentiment d’appartenance était extrêmement intense et important. Lorsque je suis graduée de l’école secondaire, j’ai même œuvré deux ans dans la LICUM. Faute de temps, j’ai coupé sec les ponts avec le monde de l’improvisation. Je n’ai pas assisté, ou même entendu parler d’improvisation pour environ 5 ou 6 ans… Pas que je n’aimais pas ça, mais je n’étais pas assez une vedette pour continuer ou reprendre là où j’avais laissé le tout…

Après mes études, je suis allée enseigner au Labrador, et je me disais : « un jour, je serai à nouveau dans une école où l’esprit d’équipe me donnera un grand sentiment d’appartenance ». Je me disais ça, mais je ne savais pas vraiment comment j’allais travailler pour atteindre ce but, qui était vraiment précieux à mes yeux. Suite à mon retour au Nouveau-Brunswick, j’ai commencé à enseigner dans ma fameuse école secondaire. Juste d’y entrer me donnait les frissons. Pourquoi? Parce que ça me rappelait de bons souvenirs et des sentiments incroyables. Il n’y avait pas d’entraîneur d’improvisation, mais il y avait des jeunes intéressés à faire partie d’une équipe. Je me suis dit que puisque j’en avais fait au secondaire, je devrais devenir entraîneure! On ne m’avait pas nécessairement averti ce que c’était de faire le SAUT!
De joueuse à entraîneure
Le passage n’a pas été facile. Je dois être honnête. Continuez votre lecture, car je vous jure que je n’en retire que du positif. J’étais stressée. Je me demandais si je réussirais à transmettre ma passion à mes jeunes. Je me demandais si je serais à la hauteur. Ce que je veux dire, c’est que bien que je connaissais très bien l’improvisation, j’avais beaucoup d’apprentissage à faire au niveau des punitions, des styles d’improvisation, etc. (En passant, merci à Isabel Goguen qui répond mes questions EN TOUT TEMPS!). Je devais aussi, évidemment, donner de mon temps à mes joueurs. Cela me faisait plus que plaisir.

Mon premier tournoi
Je crois que j’étais plus stressée que mes jeunes. Je me suis aussi rendu compte qu’on apprend encore plus sur le jeu une fois sur les lieux. J’ai pu mettre mes connaissances (non, je ne dirai pas mes talents, je n’étais pas rendue là!) en pratique et ça a porté fruit. J’ai créé des liens incroyables avec mes élèves. Je réussis à transmettre mes idées en tant qu’entraîneure à mes jeunes, et cela leur permet de développer différentes compétences. Ce que j’aimerais transmettre comme message c’est que j’ai trouvé ma voie dans le parascolaire. Je suis à ma place, je tisse des liens tellement forts avec mes ados. Je ne vais pas mentir, je ne connais pas tout encore. J’ai même eu une punition personnelle en tant qu’entraîneure lors d’un match! Oui, oui!

Faire le saut, bon ou mauvais? TRÈS BON!
Je pense que je continue d’apprendre, et plus ça va, plus je réalise tout ce que j’ai à donner à mes jeunes. Plus haut dans le texte, j’ai dit que je n’étais pas une vedette d’improvisation. Je le pense encore. Ce n’est pas parce que tu n’es pas une joueuse étoile à chaque match que tu ne peux pas faire des miracles. Passer de joueuse moyenne à entraîneuse compétente, c’est différent. C’est captivant. C’est POSSIBLE! 😊 Mais je pense que je suis maintenant une passionnée, une dévouée, une engagée et même une talentueuse entraîneure. Si vous pensez un jour faire le passage de joueur.euse à entraîneur.e, le meilleur conseil que je peux vous donner c’est FAITES LE! Aussi simple que ça! Prennez le temps que vous avez besoin pour vous acquitter des tâches, apprennez tous les jours, soyez ouverts d’esprit, donnez de votre temps. Votre dévouement reflétera sur vos jeunes. Maintenant, qu’est-ce que vous attendez pour aller changer la vie d’élèves impliqués et passionnés?
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