Par Isabelle Godin
Quand on pense à des improvisateurs, on s’imagine ceux qui ont commencé très jeunes et qui ont continué leur parcours jusqu’au niveau postsecondaire, et même trouvé des opportunités de jouer à l’âge adulte. Dans le fond, on pense à des gens qui sont des passionnés. Je me compte parmi ces improvisateurs qui en mangent! On ne se le cachera pas, je me suis même brûlée à trop en faire dans une courte période de temps – Imaginez participer en tant qu’officiel à un match de la Licum, de la Lipse, de la Lisse, de la Lispa et avoir un tournoi durant la fin de semaine pour ensuite avoir un autre match de la Licum le lundi… Tout ça en 8 jours et en ayant un emploi à temps plein. Been there, done that!
Des passionnés d’improvisation, on en connaît une tonne et on connaît leur point de vue. Ceux dont on entend peu parler, ce sont les improvisateurs de passage : ceux qui partagent la passion pour quelques mois/années et puis on les perd de vu. Ça adonne bien, j’en ai un chez moi de ces adeptes de courte durée et aujourd’hui je veux partager, avec sa permission, un peu de son expérience à savoir pourquoi il s’est intéressé au jeu, mais surtout pourquoi il s’y est désintéressé plus tard. Ce qui suit est donc une conversation que j’ai eu avec Justin McIsaac à propos de ses expériences en tant qu’improvisateur. (IG = Isabelle / JM = Justin)

IG – Commençons par le début : Quand as-tu découvert l’improvisation et pourquoi as-tu décidé d’en faire durant ton secondaire?
JM – J’ai entendu parler de l’improvisation grâce au colloque d’impro de la FJFNB en 2012 auquel j’ai participé. J’ai joué dans l’équipe cette année-là, coaché par Daniel Ouellet, mais je ne pouvais pas être au tournoi pour une raison quelconque, c’est flou! J’ai embarqué de nouveau l’année d’après, cette fois-ci coaché par Elyse Hamel, et j’ai été à mon seul tournoi, le tournoi de qualification à Edmundston en 2014. Pourquoi j’ai décidé d’en faire? Well obviously je suis super funny donc obviously j’ai embarqué pour faire rire le monde!
IG – Une fois le secondaire terminé, tu poursuis tes études à l’Université de Moncton. As-tu considéré continuer de faire de l’impro à la Licum? As-tu assisté à des matchs de temps en temps?
JM – J’ai considérer participer aux auditions quand je suis arrivé sur le campus pour ma première année, mais mes études et d’autres hobbies ont pris le dessus. Je me suis rapidement fait d’autres plans pour mes lundis soirs et je n’ai jamais vraiment reconsidéré une fois que je me suis installé dans ma routine.
IG – Est-ce que tu regrettes ne pas t’être plus impliqué?
JM – Pas vraiment non. J’avais d’autres priorités.
IG – Pourtant, quelques années plus tard, tu t’es impliqué à quelques reprises. Tu as été juge de ligne à la Lisse pour une soirée ou deux (où tu t’es fait baptisé « evil ZaKAtaK » par Maxime Haché pour une raison sûrement absurde), tu as joué une période à l’improvisathon de la Licum et assisté à quelques matchs du Zèbre d’Or 2019. Pourquoi et comment ça feelait de replonger?
JM – Dans tous les cas, la raison était simple : je suivais la gang. J’ai dépanné une ou deux fois, on a fait une équipe pour l’improvisathon for the heck of it et j’ai assisté à tes matchs pendant le Zèbre, c’est tout. C’était un weird feeling. Je ne me sentais pas vraiment à ma place. Ce n’est pas que je n’aime pas les improvisateurs, c’est juste que je ne connecte pas avec tout ce qu’ils font non plus. C’est comme ste odd mononcle-là dans une famille : Des fois tu le trouves funny, des fois il te fait cringer, tu connectes pas toujours avec ses histoires, mais c’est still un bon gars! Si je n’avais pas mes amis avec moi à un match, je ne pense pas que je m’enjoyerais vraiment.
IG – Justement, on retrouve quand même pas mal d’improvisateurs dans tes cercles d’amis. Comment c’est d’être entouré de ce genre de monde-là?
JM – En général c’est fine parce que c’est du monde qu’est drôle naturel so on a du fun. Tu peux dire qu’on a ça en commun parce qu’on va faire des stupid sketchs ensemble (surtout Alex Boudreau). Des fois, ça feel comme si notre relationship est juste un gros sketch (surtout Alex Boudreau!) *rire* Le seul temps que c’est plus tannant, c’est quand vous partez sur vos souvenirs de telle joke à un tel tournoi avec telle personne. Ça finit par devenir long pis je viens à me sentir left out quand vous vous emportez.
IG – Sorry… Penses-tu quand même que l’impro t’a donné de quoi en bout de ligne?
JM – À part toi?
IG – Boo! Quétaine! Pas rapport!
JM – Je ne pense pas non. J’en n’ai pas fait assez pour dire que ça m’a aidé à développer des compétences sociales ou en communication… Définitivement pas pour réussir des entrevues non plus! Je ne me sens pas que ça m’a donné quoi que ce soit, mais ça ne m’a rien enlevé non plus. I guess que ça m’a permis de développer des amitiés plus fortes que si j’en n’avais pas fait. OH! Pi ça m’a donné Edmundstuck! Au moins y’a une histoire que j’ai en commun avec du monde d’impro!
IG – Y a-t-il une chance qu’on te voit faire un comeback à un moment donné ?
JM – Ehh, maybe. Je ne dirais pas non à faire partie d’un autre improvisathon ou Zèbre d’Or. Je suis bien correct à maintenir une casual relationship avec l’impro, rien de trop sérieux t’sais.

Je ne peux pas dire si cette conversation vous aura permis d’apprendre quoi que ce soit, mais j’ai toujours aimé entendre les expériences des autres (si vous êtes comme moi, je ne peux trop recommander le podcast « Catégorie Libre » pour ça). En conclusion, j’invite les lecteurs à partager leurs expériences comme ils le veulent et/ou peuvent : commentez sur cet article ou sur les médias sociaux. Que vous soyez actif ou que vous ayez arrêté de vous impliquer, il y a de cela bien longtemps, votre expérience est valide et vaut la peine d’être partagée!
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