Par Amélie Montour
Pour guider les entraîneurs dans l’enseignement des catégories, une méthode d’analyse de ces catégories qui cherche à simplifier et démystifier ces dernières s’impose. Pour ce faire, il est recommandé de décortiquer chaque catégorie selon les éléments qui la composent :
- Les éléments clés
- Les défis
- Les éléments complémentaires et points d’intérêts
- Les choses à ne pas faire
- Les exemples (films, chansons, pièces, livres, etc.)
En ressortant ces éléments, on peut ensuite voir ce qu’on aimerait pratiquer plus spécifiquement selon les besoins de l’équipe.
Voici un exemple :
Si on veut décortiquer la Chantée, l’élément clé est certainement qu’il faut chanter. Les défis sont de garder le rythme, rendre l’improvisation cohérente malgré l’élément de chanson, et garder l’écoute de soi et des autres. Les éléments complémentaires qui ajoutent à l’intérêt peuvent être l’ajout d’un rythme, d’un style ou d’un ton, d’un refrain ou d’effets de voix. Quelques choses à ne pas faire sont de perdre le rythme de la chanson, mais aussi de l’histoire, et aussi de simplement parler sur un air sans direction. Des exemples à montrer pourraient être des comédies musicales, des vidéos de musique, etc.
Une fois ces éléments ressortis, on peut maintenant viser les détails précis pour créer des ateliers qui développent de bons réflexes et de nouvelles capacités qui ajoutent à son approche à la catégorie. On peut, par exemple :
- Donner un style de musique à chaque joueur pour qu’ils présentent une chanson de ce style à l’équipe pour ensuite faire une impro dans ce style.
- Faire la même improvisation chantée à plusieurs reprises, mais avec un différent ton à chaque fois.
Si on parle plutôt de l’Humoristique, qui s’avère plus abstraite en termes de ces éléments. Rappelons sa définition : Improvisation qui doit se jouer sur un ton qui ne se prête pas au drame. L’humoristique privilégierait plutôt le comique, l’absurde, le burlesque, la caricature, le jeu de mots, le punch, et autres procédés comiques.
Comment enseigne-t-on ce concept à une équipe quand elle dépend tellement du style de comédie qu’on choisit de répliquer, comme si c’était une À la manière de? Peut-on arriver à une réponse? Il faudra pratiquement la découper en sous-catégories (l’humour physique, le jeu de mot, la farce, l’absurde, etc.), mais les premières discussions sur la catégories devraient donner des pistes à l’entraîneur quant au style (ou styles) d’humour que son équipe veut comme plumes à son chapeau. Il faut donc dépasser la stricte liste des catégories établies.
Les entraîneurs, comme les joueurs, sont en état constant d’apprentissage comme improvisateurs. J’aimerais vous encourager à commencer des discussions avec vos équipes, mais aussi avec vos amis, au sujet des catégories et de l’impro en général. Nous avons tous un bagage différent qui influence nos réflexes, ce qui peut apporter à des discussions qui changeront notre perception du jeu. Et dans ces nouvelles perceptions, de nouvelles pistes pour enseigner ces catégories, qu’on en soit expert ou non.
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