Par Elyse Hamel
Moi les mots, je connais ça. L’étendue de mon vocabulaire fait de moi, en rimée, une redoutable adversaire. Mais la précision dans les mouvements du corps? Ça, c’est vraiment pas mon fort. Quand on est tellement maladroite qu’on arrive à s’enfarger dans un téléphone sans fil, on se dit longtemps que le mime c’est pas pour nous.
Si vous vous retrouvez dans mes propos, je suis ici pour vous annoncer une bonne nouvelle. En effet, j’ai trouvé un moyen de réussir les impros sans paroles et sans sons. C’est quoi mon secret? Ben je suis contente que vous me le demandiez parce que ça me donne la chance de continuer à parler.

Vous voyez, même si mes mouvements n’ont pas plus d’élégance qu’un hippopotame dans une piscine de mélasse, j’ai une arme secrète. Mon visage est extrêmement expressif. Et depuis que je me sers du registre émotif pour compenser pour mon manque de finesse physique, je me rends compte que ça ajoute souvent une richesse aux histoires mimées.
Mes personnages, ils ne font pas que bouger – ils VIVENT. On sent leur joie et leur tristesse. On a envie de faire la grimace avec eux quand ils flairent une vieille paire de chaussettes mouillées. On se souvient de notre innocence d’enfant quand leurs yeux sont grand ouverts et pleins d’espoir. Et on s’en fout de ne pas être certain s’ils cuisinent des crêpes ou du BBQ.
Mon truc, il peut même être utile pour le jeu en ligne, où l’ampleur des mouvements est limitée. La prochaine fois que vous vous trouvez devant la caméra, pensez aux émotions de votre personnage. Le physique, c’est aussi (et pour moi, surtout) les changements qu’on apporte à notre expression.
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