Le 6 novembre dernier, des membres d’Improvisation Nouveau-Brunswick et des invités de St-Pierre-et-Miquelon se rencontraient pour suivre des formations axées sur le travail des officiels. Dans le premier des deux ateliers, des arbitres en herbe ont suivi un cours sur les bases philosophiques de l’arbitrage, de l’écriture des thèmes, et leurs responsabilités envers le spectacle et la pédagogie. Dans le second, il s’agissait de discuter du travail de l’ensemble des rôles d’officiels présents à nos tournois, avec une attention particulière au travail des juges de salle et des arbitres.
De plus, le groupe a été informé et a pu discuter des ramifications des changements apportés cette année aux documents de règlements d’Improvisation NB à l’intention de ses tournois.
Des questions de langage
Non seulement les arbitres et maîtres de cérémonie ont-ils été invités à réfléchir aux formules genrées et sur comment les rendre plus inclusives pour respecter les questions de genre qui font partie du décor social, mais ont aussi été alertés à une incompréhension qui semble s’être glissée dans l’esprit de nos plus jeunes joueurs. En effet, le « transfert de point » occasionné par l’accumulation de 3 points de punition semble avoir laissé croire qu’un point disparaît du total de l’équipe punie, alors qu’en réalité, un point est « créé » et marqué par l’équipe adverse sans toucher à ce total. Les maîtres de cérémonie devront donc changer leur formule à : « Quand une équipe accumule 3 points de punitions, l’équipe adverse marque un point. »
Poursuivons avec la poursuite
Le groupe a aussi débattu comment interpréter et expliquer un changement à la catégorie poursuite. Un retour de nos membres indiquait qu’il y avait une injustice par rapport à cette catégorie, qu’essentiellement, la première équipe à jouer son impro n’avait pas de défi à relever. Seule l’équipe suivante subissait un niveau de difficulté accru et était passible de punitions pour manquer à sa tâche. L’ajout suivant agit comme correctif : « L’équipe qui passe en premier présente la première partie d’une improvisation et pour respecter la catégorie, fait sentir que c’est la moitié d’un tout. »
Cela veut dire que juges et arbitres tenteront d’imposer – par punitions, explications et évaluations – un défi à l’équipe qui passe premier. Celle-ci devra traiter son impro comme « la moitié d’un tout » soit en installant ce que ça prend pour faire une suite, en commençant dans le milieu des choses pour laisser place à une première partie, ou en créant un autre espace à remplir. L’équipe adverse n’a pas besoin de mordre à l’hameçon et peut aller ailleurs, mais un tel hameçon doit être du moins présenté. De la même façon, le fait que la deuxième équipe trouve une suite à la première n’est pas preuve que la première ait fait un effort remarqué de respecter la catégorie. Les arbitres devront utiliser les matchs de cette année pour peaufiner leurs explications (en pré-match et lors de punitions) d’ici à ce que ce soit bien compris par les joueurs, entraîneurs et officiels.
Le jeu en ligne encore en mutation
Après une première saison de la Click et une première édition du tournoi jeunesse en ligne L’Éphémère, une révision complète des règlements de l’impro-match en ligne a été faite en respectant les commentaires des participants.
Tel qu’originalement conçu, le format était plutôt strict pour empêcher les problèmes d’écoute et de joueurs qui parlent les uns par-dessus les autres. Dans la pratique, ces moments furent plutôt rares et les règlements ont donc pu être relaxés. Cela donne plus de latitude aux arbitres dans la construction de leurs matchs. Il y a maintenant moins de restrictions par rapport à ce qui doit être absolument joué en comparée, et la catégorie marionnette n’est plus requise à chaque match.
De plus, les catégories dessinée et vidéo ont été simplifiées et intégrées à une macro-catégorie que l’on appelle la visuelle. Si un arbitre se voit assigner (ou choisit) la visuelle, il doit spécifier une sous-catégorie, soit la vidéo, la dessinée, l’image ou le diaporama. D’une façon ou de l’autre, le défi pour les joueurs est de parler par-dessus une image, qu’elle bouge, se transforme, ou reste statique. De cette façon, l’arbitre peut faire son choix selon le temps de préparation qu’il a (la vidéo était très difficile à produire, par exemple).
Enfin, le système de juge a été de beaucoup simplifier pour 1) éviter les anomalies statistiques et 2) rendre le temps de réponse plus rapide. Au lieu de cinq critères évalués entre 0 et 5 (par équipe, par impro), il s’agit maintenant de trois critères évalués entre 0 et 3. Un effet supplémentaire du changement est que les pointages finaux sont plus faciles à interpréter pour les équipes étant sur un total de 126 points, ce que l’on pourrait appeler un A+, avec les autres pointages se reliant facilement à des notes scolaires/universitaires semblables. À la demande des participants, ImproNB tâchera maintenant de trouver une façon de communiquer des résultats qui peuvent être utilisés par entraîneurs et équipes pour s’améliorer par rapport aux trois critères, sans pour autant brimer la confidentialité qui est due aux juges.
Pour plus d’information, veuillez consulter le document de règlement mis à jour disponible ici sur ce site.
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