Par Jonathan Bob Savoie

Avec la pandémie qui a frappé à nos portes en 2020, plusieurs improvisateurs comme moi se sont retrouvés sans improvisation pendant plusieurs années. Il y a évidemment eu de l’improvisation en ligne, mais ce n’était pas vraiment ma « cup of tea ». C’est sans doute pourquoi j’ai commencé à dire OUI à toutes les opportunités de jouer après le retour à la semi-normale. En résumé…

Mon « année d’impro » commence en juin 2022 alors que les mesures sanitaires sont maintenant chose du passé. La Ligue d’Improvisation Chaleur revient en force après deux ans d’absence, tout comme l’Imprévue du côté de Moncton. J’ai participé pour la deuxième fois de ma carrière à deux ligues d’impro en même temps. Pendant l’été, j’ai eu la chance de jouer avec les Verts de LIC et les noirs de l’Imprévue. J’ai partagé cet été, entre autres, avec Valérie Mallard qui était dans ces deux équipes à mes côtés. J’ai eu la chance de participer à deux finales également, comme pour rallonger le nombre de matchs joués.

J’ai également pendant cet été participé au Zèbre d’Or. J’avais pris la décision de me concentrer à être officiel pendant le tournoi pour ne pas trop me brûler d’impro pendant mon été, mais finalement, Michel Albert m’a approché pour faire trois représentations pendant la fin de semaine, des spectacle de 20-30 minutes improvisés où on jouait l’anecdote de spectateurs dans la foule. Très belle expérience de jeu, différente de la partie d’impro habituelle – un format que j’espère pouvoir répéter dans le futur (en fait, voyez plus bas). La connexion que l’on peut créer avec la foule est magique par occasion et je me souviendrai toujours de la 3e impro dans notre série où on a raconté l’histoire d’amour d’un couple qui n’était pas connectée nécessairement à la famille de l’impro, assis au fond de la salle – de vrais spectateurs qui ont entendu parler d’un show d’impro et qui sont débarqués là. C’était une soirée mémorable pour eux.

En septembre, j’ai également fait une tournée de formation avec Michel Albert pour le jeu avancé d’improvisation pour adultes. J’ai bien aimé l’expérience qui nous a amenés à Moncton, Tracadie, Bathurst et Campbellton. C’était ma première expérience en tant que formateur pour des adultes et j’ai adoré l’expérience. J’ai tellement appris sur mon propre jeu en donnant cet atelier. J’ai eu des expériences complètement différentes à chaque formation, que ce soit un groupe de joueurs plus avancé, 2 joueurs d’une ligue qui veulent vraiment apprendre et qui veulent se donner, une seule personne (si on ne compte pas le chien présent) où j’ai dû m’impliquer beaucoup plus au niveau du jeu durant l’atelier, ou une ligue presque au complet où les niveaux d’impro allaient de « jamais joué de ma vie » à 10-20 ans d’expérience en improvisation.

J’ai également eu la chance de participer aux matchs des Anciens de Licum, à un match spécial de l’Imprévue avec l’équipe secondaire de Mathieu-Martin, et à trois expériences de d’improvisation complètement différentes. Dans la première, la pièce de théâtre « Sang Titre : un Slasher improvisé », on s’est attaqué au genre de l’horreur. Les gens votaient en début de spectacle pour savoir qui serait le meurtrier et le dernier survivant. J’ai pris part aussi au spectacle de lutte impro, « ImproMania », où le monde de la lutte se mélangeait à l’improvisation. Et enfin, en octobre, la Ligue d’Improvisation Chaleur a organisé un spectacle d’improvisation modifiée rempli de défis.

J’ai aussi pour la première fois joué de l’impro à un mariage. Moi, Amélie Montour et Michel Albert avons repris le concept d’impro du Zèbre pour jouer l’histoire d’amour de Marty Léger et Nathalie Goguen devant famille et amis.

Novembre et décembre étaient chargés aussi. J’ai participé à un spectacle d’impro-défi dans une école secondaire anglophone à Salisbury. Une expérience surréelle de jouer de l’improvisation en français avec des spectateurs qui n’étaient pas tous en immersion. Les échos de ce spectacle ont été très positifs et il était tellement plaisant d’avoir une connexion avec l’autre groupe linguistique de la province avec qui nous trop peu souvent faisons le travail et l’approche de les exposer à notre culture. Ensuite, c’était le retour du spectacle d’improvisation pour la prévention où on a pu encore une fois ramasser des milliers de dollars pour la prévention du suicide. J’ai terminé l’année en jouant ma première saison de la Ligue d’Improvisation Olympienne (la LIO) à Dieppe dans l’équipe des Jaunes. Et comme si ça n’était pas assez, j’ai terminé cette année en me présentant comme Vice-président exécutif d’Improvisation NB et joué la deuxième édition du spectacle d’improvisation Punch-Up.

Pour réfléchir sur mon année, je crois que l’expérience m’a été des plus bénéfiques. L’improvisation, pour moi, et ce depuis ma tendre enfance, a toujours été mon échappatoire et ma source de création artistique préférée. L’impro m’a tellement fait grandir et m’a fait encore plus grandir cette année. Je vois l’improvisation comme une forme d’art et croit qu’il y a réellement des professionnels de l’improvisation. Je suis fier de ce parcours, car je sens que j’ai fait avancer la cause de faire les improvisateurs être reconnus comme artistes professionnels en contribuant à des spectacles de toutes sortes. Je suis tellement content de pouvoir faire ce que j’aime le plus dans la vie aussi souvent. Je n’ai pas senti de réel burn out, car j’avais honnêtement du fun. Y a-t-il des avant-midis de match où je n’avais pas vraiment envie de jouer ? Oui, mais cette lassitude est vite partie une fois sur place. La variété des spectacles aide grandement aussi. Je me suis senti épanoui dans toutes les facettes de l’improvisation.

2022 aura été l’année la plus folle d’improvisation de ma vie. J’ai déjà hâte de voir ce que me prépare 2023. Peut-être que je jouerai mon premier match dans l’espace? Et vous, comment était votre année d’impro?

Surtout, avez-vous dit oui ?

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