Par Isabelle Godin

Le caucus est un outil important à la création d’histoire, au travail d’équipe et pour activer les méninges. Il existe autant de méthodes de fonctionner en caucus qu’il existe d’équipes et une méthode peut être bonne pour un groupe d’interprètes, alors qu’un autre en préférera une complètement différente et c’est OK. Je suis d’avis cependant qu’une façon de garantir la meilleure improvisation possible est de suivre la règle suivante : Ton idée = Ton impro!

Et quel meilleur moyen pour démontrer ce que je m’apprête à expliquer ici que de demander à quelqu’un d’autre d’écrire un texte avec la même prémisse. Une petite dose d’expérimentation sociale sous forme d’article de blogue. J’ai donc approché Edith Morin, dont le texte paraîtra prochainement sur le blogue, avec une brève description de mon idée, l’équivalent d’un caucus : « Pour démontrer que tu devrais être moteur quand c’est ton idée de caucus, j’aimerais que quelqu’un d’autre écrive le même article que moi. Puis, on comparera. »

Alors voici ma version et revenez lire, d’ici les prochaines semaines, la version d’Edith suivie d’une conclusion comparative.

Mon premier argument est celui de l’efficacité. Au sein de l’équipe, on peut prédéterminer un signal qui signifie « je la prends » pendant la lecture du carton de thème. Un caucus dure entre 20 et 30 secondes et doit permettre de déterminer qui entrera, décrire l’idée et donner des outils à l’interprète choisi pour réussir le défi. Dans ce cas-ci, la première et deuxième étape sont simultanées et déjà réglées. Le caucus peut donc devenir une très brève description pour que le reste de l’équipe comprenne ce qui se passe et pour qu’ils puissent appuyer le moteur avec des ajouts à l’idée ou en entrant comme 3^e personnage. Les caucus sont donc plus efficaces et utiles à tous.

Mon deuxième argument est que l’idée qu’une personne génére sera toujours mieux rendue par cette personne. C’est difficile de clairement expliquer une idée dans n’importe quel contexte, alors c’est encore pire de le faire en 20-30 secondes quand il y a de la musique qui joue et on veut se faire comprendre par 3 à 5 personnes. Vous avez sûrement déjà donné une idée à un coéquipier pour finalement voir que leur interprétation était complètement différente de ce que vous aviez imaginé. Ça ne veut pas toujours dire que leur interprétation est mauvaise. Elle est tout simplement différente. Si vous entrez dans une impro avec votre propre idée, vous pourrez plus facilement vous rendre là où vous voulez avec l’histoire, le personnage ou le concept, ce qui vient vraiment avec un sentiment de fierté et d’accomplissement.

Mais là, j’entends déjà le monde me dire « oui, mais moi, j’ai rarement de bonnes idées ». Ou plutôt « J’ai toujours des idées qui seraient drôles et intéressantes ». C’est certain que je ne voudrais pas que mon conseil fasse un interprète rentrer constamment alors que les autres réchauffent le banc. C’est aux membres de l’équipe d’en parler entre eux bien à l’avance. Il y aura toujours des interprètes qui auront le plus souvent la première idée et d’autres qui seront plus timides en caucus. Vous vous connaissez. Alors avant le match ou le tournoi, mettez cartes sur table. Établissez du départ ce que vous avez besoin en caucus. Par exemple, j’aime qu’on me donne des traits de personnage en caucus, je me fous un peu de ce que l’histoire devrait être. C’est ma responsabilité de dire ceci à mon équipe pour qu’on soit sur la même longueur d’onde. On peut tenter à l’avance d’équilibrer le match à l’interne en déterminant qui devrait être moteur dans la prochaine impro, peu importe ce que sera le thème. De cette façon, la personne sélectionnée pourra travailler à monter une idée et, dans le pire des cas, permettra à ses coéquipiers de lui donner quelque chose qui lui est utile.

C’était mes 2 cennes sur le sujet. Sans avoir lu la version qu’Edith a écrite, je suis curieuse de voir si nos idées sont semblables, mais surtout comment et où elles diffèrent. J’espère que vous reviendrez lire la 2^e partie de cet article dans un avenir rapproché.

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