L’Art de l’improvisation en famille : L’expérience d’un père-coach

Par Eric Lavoie

En tant que coach d’improvisation depuis plus de 25 ans, j’ai eu le privilège d’accompagner de nombreux jeunes talents sur scène. Cependant, cette année a marqué une expérience unique et émotive pour moi : j’ai eu l’opportunité de coacher mon propre fils, Parker. Cette aventure a été à la fois enrichissante et complexe, mêlant les rôles de père et de coach. Voici un aperçu des aspects positifs et des défis rencontrés au cours de cette expérience.

Les aspects positifs :

Une complicité renforcée
Coacher mon fils m’a permis de renforcer notre complicité. Partager une passion commune nous a rapprochés et a ouvert de nouvelles voies de communication. Comme le dit Parker : « Papa, j’ai l’impression qu’on se comprend mieux maintenant, même sans parler. » De mon côté, j’ai pu observer ses progrès de très près et cela m’a rempli de fierté. J’ai souvent pensé que voir Parker évoluer sur scène, c’est comme redécouvrir son propre enfant sous un nouvel angle.

Une transmission directe du savoir
En tant que coach, transmettre mes connaissances reste une expérience gratifiante. J’ai pu lui enseigner des techniques et des astuces que j’ai accumulées au fil des ans. C’est fascinant de voir comment il intègre si rapidement les conseils et les applique sur scène. De son côté, Parker a exprimé : « « J’aime apprendre de toi parce que tu rends les choses si claires et amusantes. »

Les défis rencontrés :

La distinction des rôles
Le plus grand défi a été de maintenir une séparation entre le rôle de père et celui d’entraîneur. Parfois, les émotions paternelles interféraient avec l’objectivité nécessaire pour coacher efficacement. Je le confesse, il n’est pas toujours facile de donner une critique constructive à son propre enfant sans laisser les sentiments personnels prendre le dessus. Parker, de son côté, a partagé que « parfois, j’ai l’impression que tu es plus strict avec moi qu’avec les autres. »

La gestion des conflits
Comme dans toute relation parent-enfant, des désaccords surviennent. Sur le terrain de l’improvisation, ces conflits peuvent être exacerbés par la proximité. Il y a des moments où nous ne sommes pas d’accord sur une approche ou une idée, et cela peut créer des tensions. Parker ajoute : « Je sais que tu veux que je fasse de mon mieux, mais parfois c’est difficile de séparer tes attentes de celles du coach. »

Conclusion

Coacher son propre fils en improvisation a été une expérience riche en émotions et en enseignements. Cela a demandé une grande capacité d’adaptation et une communication ouverte pour surmonter les défis et profiter des moments de complicité. Malgré les difficultés, cette aventure a renforcé notre lien et m’a offert une perspective précieuse sur la transmission de ma passion. Comme Parker l’a si bien dit : « Merci, papa, de m’avoir guidé et encouragé à chaque étape. C’est une expérience que je n’oublierai jamais. » Et moi de conclure : Coacher Parker a été l’un des plus grands privilèges de ma carrière. Cela m’a rappelé pourquoi j’aime tant l’improvisation et l’importance de la transmettre à la prochaine génération!

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