Par Michel M. Albert
Le blogue trouve important d’offrir des ateliers de base que l’on donne habituellement aux improvisateurs comme ressource aux nouveaux entraîneurs et pédagogues de l’impro. Pour le lecteur plus expérimenté, nous analyserons chaque atelier afin d’identifier quels atouts sont développés par son entremise.
Atelier
Instructions
Placez les participants en paires. Nommez un objet au hasard. Les participants doivent mimer l’action de prendre et tenir cet objet entre leurs mains. Les participants doivent ensuite comparer leurs versions de l’objet à celle de leur partenaire. Par exemple, si c’est un livre, est-ce qu’il est lourd ou léger? Un petit roman-feuilleton tout neuf, ou un vieux tome usé? Les participants sont invités à présenter les détails de leur objet à leur partenaire, le montrer en utilisation (dans notre exemple, tourner les pages, etc.), peut-être même faire un échange pour tenter le mime de l’autre. Après une minute ou deux, nommez un autre objet. Trois ou quatre objets, au total, offrent une bonne durée pour cet exercice.
Voici une liste non exhaustive d’objets typiques pour vous mettre en route : Une poupée ou figurine articulée (action figure), un ordinateur portable, une tasse, un paquet de cartes, un chapeau, un verre avec une paille, un téléphone, un soulier, une montre…
Variantes
Le jeu peut être joué en plus grands groupes, mais il faut donner plus de temps par objet. On peut aussi demander à certains participants de jouer leur mime devant le reste du groupe, individuellement. Cela peut donner au formateur l’occasion de commenter le mime et d’offrir des leçons de jeu physique à l’ensemble du groupe. Par exemple, est-ce que les participants ont donné un poids à leur objet? Est-ce qu’ils peuvent différencier davantage leur objet de celui des autres? Et ainsi de suite. Il peut être utile de faire une telle démonstration avec un ou des volontaires avant de diviser le groupe.
Pourquoi c’est utile
Les gestes d’un improvisateur sont souvent vagues et peu précis. Les objets mimés sont fréquemment oubliés (disparaissent dans les airs quand on ne les tient plus), ou difficiles à comprendre pour les autres participants ou le public (menant à des confusions). L’exercice habitue l’improvisateur à conceptualiser ses objets mimés, les rendre spécifiques plutôt que génériques, et mieux les faire comprendre – les faire VOIR, quoi! – du public et des autres joueurs.
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