Improvisation sous conditions

Par Jasmine LeBlanc, 12e année de l’École Louis-J.-Robichaud

Est-ce qu’il y en a d’entre vous qui ont déjà rencontré des obstacles par rapport à votre participation à l’impro? Moi, oui. Voici un peu comment j’ai géré tout ça au fil des quatre dernières années!

Introduction à l’improvisation

Lorsqu’une élève de mon cours de musique m’a suggéré d’essayer l’impro, j’avais des inquiétudes. Je suis une personne qui n’aime pas habituellement être le centre de l’attention. Mon anxiété sociale était sévère. Parler devant la classe était mon pire cauchemar, alors l’idée d’improviser devant une foule… je ne pensais pas que j’allais aimer ça. Avec l’idée en tête de dire : « Si tu le fais, je le ferai aussi », j’ai couru à ma table d’amis et demandé si quelqu’un voulait se joindre à l’équipe avec moi. Myriam Poirier, une élève que je ne connaissais pas très bien à l’époque, était d’accord de l’essayer avec moi. Quatre ans plus tard, Myriam est capitaine et je suis assistante capitaine de mon équipe. Je ne peux pas m’imaginer différemment.

Les spARTS?

Depuis que je suis très jeune, j’ai toujours joué des sports. Mes parents m’ont soutenue dans chaque sport que j’ai essayé, peu importe mes compétences. Ma mère m’avait souvent dit qu’elle faisait du théâtre lorsqu’elle était plus jeune, alors j’étais certaine que mes parents m’appuieraient ici aussi. J’étais convaincue qu’ils allaient venir voir mes parties, mais à ma surprise, l’improvisation ne les intéresse pas du tout. Ceci a causé plusieurs problèmes pour mon équipe et moi : J’avais rarement un parent pour me conduire aux pratiques ou aux matchs de la ligue secondaire locale, la LISSE (Ligue d’Improvisation secondaire du Sud-Est). Non seulement n’étaient-ils pas là pour mes matchs, mais ils essayaient toujours de me convaincre de ne pas aller à mes pratiques ou à mes parties. Notez bien : Je suis très passionnée du volleyball. Mes parents préfèrent très clairement ça à ma passion pour l’impro.

Depuis ma 9e année, les pratiques de volleyball ont toujours été les jeudis avant l’impro, ce qui portait mes parents à me demander de manquer l’impro, pour ne pas m’épuiser. Ce que mes parents ne réalisaient pas, c’est que faire les deux activités, au contraire, améliorait ma santé mentale. Équilibrer un horaire chargé était un défi, mais c’est une compétence importante à développer. Après plusieurs années, j’ai finalement réussi mon examen de conduite et eu mon permis. Donc, pour ma 12e et dernière année, je suis enfin présente à toutes les LISSE et toutes les pratiques possibles.

Dans le monde des sports, la plupart du temps, il y a beaucoup de compétition entre équipes. Autant que cela puisse apporter des positifs, des négatifs sont autant présents. Lors de ma première LISSE, j’ai observé une ambiance qui me semblait bien plus saine. Cette différence s’est faite encore plus sentir lorsque je suis arrivée à mon premier tournoi. Les entraîneurs, ainsi que les officiels, étaient superbes! La communauté d’improvisation est vraiment une famille. 

Ma « coach »

Une des choses qui m’a encouragée à persévérer à travers tous mes défis, c’est mon incroyable entraîneure. Non seulement est-elle ma « coach », mais elle est aussi une merveilleuse joueuse d’impro et une deuxième maman. Je suis tellement reconnaissante pour tout ce qu’elle fait pour nous, mais surtout pour ce qu’elle fait spécifiquement pour moi. Elle nous encourage toujours à nous améliorer à travers exercices et activités, mais elle m’inspire aussi à être une meilleure joueuse qui nous motive avec son talent. C’est une chose d’avoir une entraîneure qui a joué de l’impro, mais en avoir une qui joue encore est une grande source d’inspiration.

Pour des raisons personnelles, je n’ai pas toujours pu être présente pour l’équipe, mais elle ne m’a jamais jugée et elle m’a toujours offert son aide. Elle a une grande patience pour nous et nous aime comme si nous étions ses enfants. Sans elle, la chimie de notre équipe serait très différente et mon cheminement au secondaire aurait été bien plus difficile.

Aucune punition

L’improvisation a eu un impact sur plusieurs parties de ma vie quotidienne. Je me suis presque complètement débarrassée de mon anxiété sociale,  je n’ai aucun problème avec du « small talk », je me sens plus créative, plus expressive et plus extrovertie, et j’ai amélioré mon autonomie et mon sens de responsabilité.

En fin de compte, mon amour pour l’improvisation a toujours été plus grand que n’importe quel défi qui m’était présenté. J’encourage tous ceux et celles qui rencontrent des obstacles comme les miens de continuer à suivre son cœur et sa passion pour le jeu, parce que je vous promets que ça en vaut la peine.

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