L’impro et l’anxiété de performer sur scène : Une bonne combinaison ?

Par Jérome Cormier

Mes débuts en improvisation
Le 13 octobre 2021. La première fois que j’entends parler d’une équipe d’impro. J’avais déjà fait un petit atelier au primaire, mais c’est la première fois que je m’inscris à une équipe. Que ce soit la première, ou maintenant la dernière, année que je fais de l’impro, j’ai quand même un petit trac avant de monter sur scène. Au début, le trac m’empêchait de performer, mais j’ai appris à le dompter, et maintenant cela m’aide à mieux performer et de parfois faire sortir un côté de moi que je ne savais pas que j’avais. Je réalise maintenant que la peur de la scène, si tu la laisses gagner, peut vraiment t’empêcher de performer. Je l’ai vu de mes propres yeux sur notre banc, où certains joueurs ont laissé les pensées intrusives gagner, et se sont dit qu’ils n’étaient pas capables.

Les deux côtés de la médaille
Parler devant un public a toujours été pour moi ce qui me stressait le plus. Ce n’était pas le fait de monter sur scène qui me causait de l’anxiété, car j’avais déjà fait plusieurs concerts de musique où je n’avais, cependant, pas besoin de parler devant le public. J’ai vite confirmé ma crainte, et réalisé que c’était, en fait, parler devant une foule qui me stressait.

Mais le trac a aussi des bienfaits. Il peut améliorer votre jeu si vous l’utilisez de la bonne façon. Il est dit, dans plusieurs études, qu’une personne sous l’effet du stress peut accomplir des choses qu’elle n’aurait jamais pensé pouvoir accomplir. Le stress peut faire ressortir en vous des idées, personnages, lieux, etc., bref des idées auxquelles vous n’auriez jamais pensées. Voyons le trac comme quelque chose de positif et utilisons-le comme outil dans nos impros.

La question reste : est-ce un bon combo, l’impro et l’anxiété ? Oui, lorsque tu apprends à maîtriser et contrôler tes craintes. Celles de parler devant un public et de monter sur scène. Pour maîtriser celles-ci, il faut beaucoup de patience et de temps. Cela m’a pris quatre ans avant de sortir le côté caché de mes personnages.

Le personnage « Go To »
Lorsque j’ai maîtrisé ma peur, j’avais beaucoup plus de confiance en moi. Mais j’avais un autre défi qui touchait un peu le stress que j’avais. J’avais ce qu’on appelle un personnage « Go To ». Lorsque je ne savais plus quoi faire, ce personnage prenait la relève. J’ai réalisé qu’en regardant beaucoup de matchs d’impro, soit à la LISSE (Ligue d’Improvisation secondaire du Sud-Est) ou pendant les tournois (la Qualif et la Gougoune Dorée), presque chaque personne a un personnage qui prend la relève lorsqu’elle ne sait plus quoi faire.

Réaliser que vous avez ce personnage provoque beaucoup de réflexion sur comment diminuer l’utilisation de ce personnage-relève. Après cette réalisation, vous pouvez trouver des trucs pour créer une plus grande diversité de personnages afin que ce « Go To » puisse presque disparaître. Je dis presque, car dans certaines situations, ce personnage peut être un atout, ou au moins, justifié.

Je vous laisse avec un petit mot : Prenez le temps que ça vous prends pour surmonter vos craintes et croyez en vous-mêmes. N’hésitez pas à demander de l’aide à vos coéquipiers ou vos entraîneurs (qui sont là pour ça!), ce qui contribuera à l’épanouissement de votre jeu. Il faut oser!

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