Par Philippe St-Onge, avec Michel M. Albert
L’impro-match, c’est une chose, et ce qu’on veut habituellement dire quand on parle d’improvisation au Nouveau-Brunswick. Notre province a cependant développé d’autres formats de spectacle, et Improvisation NB tient à faire la promotion de ceux-ci également.
Par exemple, le format « Bandes éclatées », qui donne une touche d’une différente couleur à un impro-match, et joué pour la première fois par la Ligue d’improvisation acadienne (LIA) le 26 juillet 2003. Je vous laisse en compagnie de Philippe St-Onge qui, à l’époque, avait fait une analyse robuste de l’événement, le décrit bien, mais surtout en relève les forces et les faiblesses. Phil?

Les spectateurs habituels étaient très confus lorsqu’ils sont entrés dans la salle Empress du Théâtre Capitol dans le but de se trouver une bonne place pour le spectacle du jeudi soir. Ils se demandaient pour un instant s’ils étaient à la bonne place puisque cette soirée, il y avait supposément de l’improvisation! Aussitôt qu’ils virent les bandes d’impro, ils étaient quelque peu soulagés mais encore plus confus. Les chaises et les tables étaient placées un peu partout dans la salle et les bandes d’impro n’étaient pas montées, mais éparpillées dans chaque coin. La raison de cette disposition était tout simplement que c’était une soirée spéciale nommée « Bandes Éclatées », un nouveau concept jamais encore essayé, pensé par quelques membres de la LIA.

Le but était également simple… l’arbitre Daniel Ouellet désignait une aire de jeu limitée n’importe où dans la salle et les joueurs devaient respecter cette aire de jeu. Les spectateurs ordinairement assis en arrière n’avaient pas nécessairement les moins bons sièges puisque l’action était partout. Les joueurs semblaient enjoués de cette idée et ont décidé d’utiliser le physique de leurs endroits pour s’inspirer. On parlera entre autres du mur faux-briqué en arrière-plan de la salle qui fut transformé en mur de cour d’école, un coin de bande attaché à une des deux longues bandes étendue par terre transformés en grand lit, deux coins de bandes collés ensemble transformé en paniers d’épicerie, en igloo et en bain, les barreaux du grillage servant à séparer le vestiaire de la salle transformés en cage de pet shop, etc.
Les spectateurs ont beaucoup apprécié puisque ceci leur a donné un air nouveau. Le jeu s’est rapproché de certains spectateurs et le rythme de la soirée était très dynamique. Mais à bien y penser, le match ressemblait plutôt en un match classique où chacune des improvisations était une sans limites ni frontières modifiée. De plus, comme la disposition de la salle était modifiée, l’éclairage était parfois ambigu, ce qui était une nuisance aux spectateurs plus loin du jeu.

Les joueurs se sont également bien prêtés à l’expérience. La foule a beaucoup apprécié ce souffle nouveau et ces joueurs ont vraiment emboîtés le pas avec de bonnes improvisations. Même si quelques unes étaient décousues, on se souviendra entre autres de la punition de mauvaise conduite donnée à Samuel Chiasson de la part de l’arbitre Ouellet suite à une belle radiophonique qui s’est passée dans la salle de bain de l’Empress (possible parce que les joueurs de la LIA ont chacun leur micro) où le joueur Chiasson en a profité pour subvenir à ses besoins quotidiens en performant!!! L’échange durant l’explication de la punition était un moment fort du match. On se souviendra aussi d’une belle improvisation à la manière d’une correspondance où Michel Albert et John Boucher s’écrivaient des lettres en temps de guerre. Michel Albert avait le don de répliquer aux propos du joueur Boucher et ce dernier ne se gênait pas pour ouvrir les portes à son adversaire, sachant que la qualité du spectacle serait rehaussée.
Une autre chose qu’on se souviendra de ce match sont les pépins techniques. L’éclairage n’était pas adapté à ce nouveau concept de jeu, et les spectateurs avaient parfois de la difficulté à bien le voir. Les micros ne fonctionnaient pas tous non plus et ceci à apporter un moment cocasse dans le jeu quand le micro d’Yves Doucet a lâché dans une rimée et que son capitaine, Samuel Chiasson, est venu lui porter secours en lui prêtant son micro. Une fois l’échange de micro terminé, Chiasson n’arrêtait pas de parler et il n’avait plus de micro. Le joueur Doucet, alors dépourvu d’un micro ne pouvait pas dire un mot puisque Chiasson et Robert Gauvin des Jaunes se relançaient constamment la réplique. C’était un autre moment drôle dans le match. Mais finalement, les spectateurs et les joueurs se sont amusés et dans le fond, c’est tout ce qui est important.

Merci Philippe! Alors, c’est quelque chose qui vous tente? Quelques choses à noter :
• L’Empress est une salle style cabaret, toute sur un seul niveau, ce qui rend le concept plus réalisable. Si vous jouez dans un amphithéâtre, assurez-vous que toutes les aires de jeu sont facilement accessibles et visibles. Il est possible de placer des morceaux de bandes en bas de la scène, mais attention de ne pas bloquer les accès aux sorties d’urgences.
• Entre les périodes, c’est le temps de faire des changements pour créer de nouvelles aires de jeu, en changeant l’orientation d’un coin de bande, par exemple.
• Comme Philippe le relève, l’éclairage peut être problématique, quitte à jouer avec les « house lights » allumées. Ce n’est pas très « spectacle », mais vous voulez être vus.
• Voir les photos dans cet articles pour des exemples de « bandes éclatées ».
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