Par Amélie Arseneau
« Comment tu fais pour coacher si t’as même jamais joué toi-même? », une question que j’ai entendue plus souvent qu’une autre. Malheureusement, mon intérêt pour l’improvisation est arrivé trop tard lors de mon secondaire, soit lors de la Gougoune Dorée tenue à Tracadie en 2013, à ma dernière année à la polyvalente. À partir de ce moment, je suis allée voir tous les matchs d’improvisation de la LISPA et lors des tournois au secondaire, puisque j’étais accompagnatrice pour l’équipe de W.-A.-Losier. C’est à travers ce cheminement que mon intérêt pour le « coaching » a pris de l’ampleur.

Mon parcours en tant que coach a débuté en 2016 lorsque j’ai décidé de partir une toute nouvelle équipe d’improvisation au primaire à l’École Communautaire La Relève de St-Isidore pour pouvoir nous rendre aux Jeux Régionaux et tenter de se tailler une place à la Finale des Jeux de l’Acadie. Par la suite, je me suis faufilée comme entraîneure de l’équipe de W.-A.-Losier, une expérience tout à fait différente, car il est plutôt rare que les jeunes n’aient pas d’idées en caucus.
À mon défi de coacher avant même d’avoir été joueuse s’ajoute celui de « coaching à distance ». En effet, en 2018, comme c’est le cas présentement, je coach mon équipe tout en vivant à Moncton. Je vois mes joueurs jouer une ou deux fois par mois. Après ma première année en tant que coach, je m’étais dit que je n’allais plus le faire, mais j’ai tellement aimé cela, que je n’ai pas pu refuser lorsque les joueurs m’ont approchée pour coacher à nouveau. L’avantage que j’ai trouvé à cette technique de coaching est que les jeunes veulent toujours s’améliorer et me montrer qu’ils ont travaillé fort même lorsque je ne suis pas présente aux pratiques.

Ce n’est qu’en 2018 que j’ai joué ma première saison en tant que joueuse dans la LICUM. Malgré le fait que je n’avais jamais joué, je me sentais en confiance, car j’avais plusieurs années d’analyse du jeu en tant qu’entraîneure et spectatrice. Cela a été un avantage, car j’étais habituée à développer des caucus avec mes jeunes et de donner des idées. Tout s’est très bien déroulé et j’ai développé un grand amour pour l’improvisation en tant que joueuse.
Lors de mon retour comme entraîneure cette année, j’ai remarqué une différence dans mes caucus avec les jeunes. J’ai maintenant plus de « réflexes de joueuses » comme trouver des idées rapidement pour pouvoir faire débloquer et avancer une impro, et généralement donner de meilleures idées et concepts à mes joueurs en caucus.

Alors, à la question du départ, je répondrai que cela n’a pas toujours été facile de coacher sans avoir eu l’expérience précédente de joueuse, mais qu’elle m’a permis de développer un différent côté du jeu, pour quoi je suis très reconnaissante. Aussi, lorsque tu as une expérience comme joueuse et que tu reviens comme coach, il y a de nombreux avantages.
Alors si tu as également la passion de l’improvisation et que tu te questionnes à savoir si tu devrais aller coacher une équipe, soit au secondaire ou au primaire, même si tu n’as jamais ou peu joué, mon conseil est de plonger dans cette belle aventure!
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