Par Nicholas Berry
Quand on est responsable d’une équipe d’impro, que ce soit comme capitaine ou entraîneur, des responsabilités entrent en jeu. Quand une équipe est formée, il existe souvent des limitations qui guident sa création, particulièrement au niveau du nombre de joueurs qui peuvent être sur le banc. Souvent, les gens qui ne font pas l’équipe partante vont demeurer comme substituts, mais l’expérience des « subs », d’équipe en équipe, n’est pas toujours la même. Comment devrait-on traiter les substituts afin de rendre positive leur expérience et celle de l’équipe en entier.
Une personne qui sert de substitut peut facilement se sentir comme si iel ne fait pas partie de l’équipe ou est inutile. Il est donc très important, comme entraîneur ou capitaine, de la garder motivée et investie. Je propose donc 3 axes d’action : la participation, la reconnaissance et l’appartenance.
La participation des substituts est essentielle pour assurer leur développement. Si ces personnes n’ont jamais la chance de participer, car on priorise les membres partants de l’équipe, comment espère-t-on assurer leur présence quand on aura besoin d’eux? Sans offrir des opportunités d’apprentissage, une personne qui sert de substitut n’aura jamais la chance de surpasser ses faiblesses et ceci pourrait renforcer son sentiment d’infériorité. Cependant, si on la laisse participer régulièrement aux pratiques et dans certains matchs, ces substituts pourraient devenir des outils incroyables à notre équipe dans des situations ou soudainement il nous manque une personne.
La reconnaissance des substituts vise à augmenter leur motivation en soulignant leurs forces et en encourageant leur développement comme artistes. On pourrait faire ceci de façon formelle, avec des réunions individuelles afin de souligner les efforts et les améliorations qu’iels ont faits, mais aussi simplement laisser glisser des commentaires pendant des pratiques ou des matchs. Les substituts peuvent facilement se sentir inférieurs aux autres, mais si on prend le temps de reconnaître leurs efforts, on maintient leur motivation et améliore leurs opportunités de développement, ce qui nous garantit de meilleurs artistes pour les années suivantes.
L’appartenance est un axe plus difficile, mais demeure tout aussi importante. Comme dans toute bonne équipe, la synergie et la chimie sont des atouts indispensables. Ceci est vrai pour les membres partants d’une équipe, mais aussi pour les substituts. Si un substitut n’a pas de confiance dans sa relation avec le reste de l’équipe, sa motivation et son désir de jouer peuvent prendre le bord complètement. Organiser des activités sociales avec tous les membres d’une équipe peut être une excellente façon de solidifier le sentiment d’appartenance à tout le monde, substituts inclus.
Les substituts doivent manifester le même dévouement à l’équipe que ses membres partants et donc, méritent les mêmes bénéfices. C’est sûr que ces personnes n’auront peut-être pas autant de temps de glace, mais si on n’investit pas dans leur développement, les substituts ne seront jamais prêts à prendre un rôle partant. Est-ce que les stratégies proposées vont garantir la création de meilleurs substituts? Non. Mais si tous les capitaines et entraîneurs font des efforts pour changer comment les substituts sont traités, la culture d’infériorité qui nuit au développement des artistes changera sans doute pour le mieux.
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